LEGO – Le Hobbit

Nous voici donc parti pour le Game Lover nouvelle génération : des jeux récents testés par une équipe plus hétéroclite pour mieux vous conseiller.

Nous avons donc lancé la série par « LEGO – The Hobbit » vu que l’équipe apprécie les jeux d’aventure et que le côté « Lego » rassure.

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EditeurDéveloppeur
Type
Date de sortie
Classification
Warner Bros GamesTT Games
Aventure
11 avril 2014
Déconseillé aux – de 7 ans

Cela fait maintenant quelques années que Lego se fait un plaisir d’adapter les grosses licences du cinéma avec les codes de sa marque : le jeu de construction à partir de briques.

Après les Star Wars, les Indiana Jones, Harry Potter, Pirates des caraïbes, Batman et seigneur des anneaux, entre autres, c’est cette fois « Le Hobbit » qui est mis à l’honneur. L’idée est très simple, reprendre les films presque plan par plan, mais avec une pointe d’humour et de dérision :

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LEGO… Conseillé à partir de 7 ans… on s’attend à un jeu adapté et simple d’utilisation. Voyons ça de plus près !

Interface

Hé bien non !Les menus sont écrits, ainsi que les nombreuses aides à l’écran, malgré la présence d’icônes pour représenter le personnage ou la capacité nécessaire dans le texte, ces dernières étant bien trop petites pour être facilement identifiables.
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Entre les chiffres pas toujours explicite quand on ne connaît pas la série et le texte, il faut s’y retrouver. On peut régler le jeu pour que les 3 premières fois que vous croisez un objet, il vous met une aide (une brique avec un point d’interrogation apparaît, il faut taper dedans) ce qui serait une bonne idée si l’aide n’était en texte sans voix.
Sinon, l’interface en jeu est minimale : le portrait du personnage en cours, les coeurs qui représentent sa vie, les pièces ramassées, parfois au centre les objets à trouver comme ici et en bas une mini carte que nous avons trouvé peu claire.
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Et une fois en jeu, ça se complique.
Si le fait d’indiquer clairement les objets utilisables dans un jeu peu parfois nuire au plaisir de chercher par soit même, c’est pour nos joueurs quelque chose d’important, car ici, ce n’est pas le cas, et du coup c’est confus.
« Ha, je cherchais depuis tout à l’heure » s’exclame Kitoo en tombant sur une brique essentielle, mais à peine mise en avant.« Oui, on ne voit pas les icônes tout de suite » rajoute Nono.

Gameplay

Le jeu se décompose en deux parties : les épisodes du film et le monde ouvert. Dans les premiers, vous rejouez les scènes du film avec humour en cherchant dans le décor des objets cachés. Dans le monde ouvert, le joueur va où il veut. Il peut suivre l’histoire en suivant les pointillés vers la scène suivante, ou se balader dans le monde ramasser des pièces et faire plein de petites missions et mini-jeux. Ça va de retrouver les chèvres à ramener un objet rare qu’on ne saura construire que plus tard.lego-the-hobbit4
Par exemple ici, le repas des nains chez Bilbon. Là où ça se complique, c’est que chaque personnage a des capacités spéciales : Bilbon va pouvoir pêcher, Sam faire pousser des plantes, certains nains briser les plaques, d’autres tirer à l’arc ou attraper des crochets avec leur fléau d’arme.
Il y a 78 personnages à débloquer en les achetant quand vous les rencontrez en jeu.
Donc, quand nous avons fait la scène chez Bilbon, nous n’avions que 5 personnages, parmi lesquels pas de fléau… Alors forcément, quand nous avons croisé un crochet dans la scène pas moyen de l’utiliser. Mais comme ce n’est pas dit clairement, nos testeurs se sont acharnés sur ce crochet, voire énervés, car ils pouvaient les utiliser dans la scène d’avant avec le nain, mais pas dans celle-là vu que le personnage utile n’était plus disponible.
Il faut donc penser à refaire les scènes une fois qu’on a le bon personnage disponible. Nos joueurs n’ont pas forcément le réflexe de se dire « tiens, j’ai débloqué le personnage qui débloque les serrures, il faut que je refasse toutes les scènes où il y en avait une ». Ce n’est pas essentiel pour avancer dans le jeu, mais important tout de même.
Mattboss et Nono nous disent que « c’est un peu difficile, il faut changer de personnages tout le temps », et Trevor n’aime pas trop ce côté « casse-tête ». Car c’est en effet un des ressorts principaux du jeu : face à une situation, il faut trouver la bonne association des capacités des différents personnages pour passer la difficulté.
Dans la scène ci-dessous, le nain doit se mettre contre le mur du fond, on change pour passer au personnage de Bilbon qui monte sur le nain pour atteindre le premier palier, puis il doit trouver des briques qu’il casse pour les réutiliser et fabriquer une échelle pour que le nain resté en bas le rejoigne et aille s’empiler avec une autre nain sur le palier pour permettre à Bilbon de monter au 2e palier… et j’en passe.
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Les situations et surtout les solutions à trouver sont assez complexes et les limites du handicap mental rendent le jeu très frustrant sans aide.
Un autre point a rendu les choses difficiles. « C’est embêtant, j’appuie sur B et il ne fait pas la bonne action » fait remarquer Trevor « Les persos gênent souvent, faut taper celui qui suit pour passer ». Et en effet, les actions sont situationnelles et une même touche peut avoir plusieurs actions et si vous n’êtes pas exactement au bon endroit, vous n’avez pas le bon résultat. Quant au 2e personnage qui peut être joué si vous avez deux manettes, il vous suit sans arrêt et peut en effet gêner vos mouvements.
A un moment, il faut ramasser une bouteille de lait et utiliser le X pour le mettre sur la table. Comme c’est aussi la touche pour taper, si vous n’appuyer pas sur X à la seconde ou il apparaît, vous tapez en lâchant la bouteille au lieu de la déposer. Ca demande une précision que tous n’ont pas.
D’ailleurs, Nico, qui a des difficultés motrices et notamment sa main qu’il ne peut étendre, a eu de grosses difficultés à jouer, puisqu’il faut manipuler en même temps les sticks de déplacement, caméra et boutons. Nico a par exemple tendance à rester appuyé sur le bouton, donc au lieu d’une attaque (appui simple sur X) il se met à viser (appui long sur X).

Ambiance

 De ce côté, ce qui a beaucoup plus, c’est, pour ceux qui ont vu les films, le respect de ces derniers. On retrouve les scènes, on reconnaît les personnages, on a les même voix et musiques que dans le film ! Des choses très appréciées par les fans et un moyen sympa de découvrir l’univers pour les autres.Sur les graphismes, les avis sont nettement plus partagés. Trevor n’aime pas le style « carré » des Lego, Kitoo trouve que la caméra est trop en arrière (NDLR : nécessaire pour une vue d’ensemble des « énigmes » posées) et rendent les scènes plus fouillies, Nono trouve les choses sombres pour la partie mine du début… mais dans l’ensemble cela reste agréable et bien fait si on ne cherche pas le réalisme comme Trevor.
 

global

 Et donc le verdict tombe, c’est un jeu qui n’a pas retenu l’attention de l’équipe.La manipulation parfois compliquée et la complexité de changer de personnage constamment pour résoudre la situation font que nos testeurs ont dans l’ensemble été confrontés aux limites de leur handicap.
Pourtant, quelques options comme le fait de mettre les objets importants en surbrillance ou des aides vocales, et non écrites, seraient un gros plus.
La note globale s’en ressent donc et nous vous conseillons d’être accompagné pour ce jeu qui reste immense si on veut tout ramasser ou finir à 100%

 

 

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