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C’est l’été, tout le monde a fait ses valises, l’occasion de reprendre nos cartons pour vous livrer les tests non publiés, faute de temps en général.
Jusqu’ici, nous avons testé de nombreux styles de jeu, mais il nous en manquait au moins un : le jeu à épisodes, apparu il y a 4 ans avec le fameux “Walking Dead” de Telltale Games qui en est à sa 3ème saison.
Leur particularité : il se centre sur l’histoire, vous force à prendre des décisions importantes pour celle-ci et il se décompose en épisodes pour que les développeurs prennent en compte les décisions prises. C’est donc une sorte de film interactif.
Editeur | Square Enix | |
Développeur | DONTNOD Entertainment | |
Type | Aventure | |
Date de sortie | 30 Janvier 2015 | |
Classification | 16 ans et plus |
DONTNOD est un studio français qui s’était fait remarqué par la sortie de son premier titre “Remember Me”. Si ce titre pouvait être critiqué sur sa durée et son dirigisme, il se démarquait avant tout par sa direction artistique exceptionnelle, sa aspect narratif bien mené et son originalité puisque vous étiez amenés à modifier les souvenirs de vos cibles. Très intéressant, vous deviez modifiez les souvenirs en changeant les éléments pour que tout se déroule selon votre volonté.
Avec “Life is strange” on reste dans la façon de percevoir la réalité, les souvenirs, puisque l’héroïne, l’étudiante en photographie Max Caufield, découvre d’abord que sa ville est sur le point d’être balayée par une tornade ET qu’elle peut rembobiner le temps sur un court instant pour le modifier.
Vous évoluez ainsi dans une histoire bien ficelée et, lors des moments clés, vous avez à prendre des décisions aux conséquences importantes pour l’histoire au point de ne plus pouvoir revenir dessus.
Jusqu’où irez-vous pour sauver ceux que vous aimez de cette tornade ? Quel est le prix à payer pour changer l’avenir ?
Débuté en janvier 2015, le cinquième et dernier épisode de cette série a été publié en octobre
L’interface |
Comme d’habitude malheureusement, le menu est écrit et indifférencié. Il est donc difficile d’accès au non lecteur, comme le reste du jeu comme nous le verrons ensuite. Il suffit d’appuyer sur le A à chaque choix pour lancer le jeu.
Celui-ci est avant tout une aventure narrative qui utilise le “pointer – cliquer”. Vous vous promenez dans l’environnement en cliquant sur tout ce qui vous intéresse comme ci-dessous. Différentes options vous sont proposées lorsque vous passez la souris dessus. Vous pouvez le regarder, le manipuler… En vous déplaçant dans certaines zones, vous déclenchez des événements.
Ça ne vous aura pas échappé, tout est en anglais et l’intégralité du jeu est en anglais sous-titré. Et comme le parlé est très rapide, les sous-titres s’enchaînent à la même vitesse. Même nos testeurs lecteurs n’ont pas su suivre le texte la plupart du temps.
Pour un jeu narratif, c’est particulièrement gênant et frustrant. Surtout quand on sait que le studio développant le jeu est français !
Au fil des discussions, vous aurez à choisir entre plusieurs possibilités de réponse.
Vous avez également accès à un journal avec plusieurs onglets :
Un onglet reprend votre progression sous forme d’un journal intime, un autre présente les personnages que vous croisez, un pour les objets de vous possédez et enfin l’onglet bonus qui vous donne des indices sur les photos bonus à prendre. Par exemple, vous avez ci-dessus la liste des photos à prendre dans l’épisode un. En vous baladant, gardez l’œil ouvert pour les repérer. Le “4 ever” de la photo 1 est gravé sur une des tables de la salle de classe du tout début.
La jouabilité |
Vous l’aurez compris, le jeu est surtout une histoire à suivre, celle d’une jeune ado dans la campagne profonde des états unis. Le but n’est pas de vous faire faire des exploits, le jeu est donc très accessible est facile à manipuler ! Baladez-vous, cliquez sur tout… rien de compliqué, trop simple même, ce qui a perturbé nos “gamers” habitués aux challenges.
Le jeu consiste donc à évoluer dans l’histoire en observant votre entourage, interrogeant les personnes croisées, jusqu’à débloquer la situation ou obtenir l’information qui déclenchera la cinématique intermédiaire entre chaque étape ou lieu. En option, vous pourrez dans chaque zone chercher et déclencher la photo bonus qui s’y trouve en vous aidant de l’indice de votre journal intime, dans l’onglet photo du chapitre.
La principale difficulté est donc d’utiliser le retour dans le temps au bon moment.
Et pour nos testeurs, ça peut même être un écueil de plus, car il faut être en capacité d’analyser une situation et de se dire “ha oui, si je reviens dans le temps maintenant, je saurais la réponse à la question posée il y a 30 secondes”. Et tous n’ont pas cette capacité d’analyse et pourront bloquer sur ces types d’énigmes.
Les graphismes |
Les avis sont partagés dans l’équipe. Ce ne sont pas les graphismes les plus aboutis qu’on ait vu, et c’est certainement voulu pour coller avec l’univers.
La beauté du jeu se retrouvera donc plus dans le côté crayonné qui colle avec l’ado héroïne, les jeux de lumières sur les scènes les personnages très travaillés… L’univers est très cohérent avec la douceur de ce patelin américain et l’approche qu’en a la jeune fille.
Le résultat est très agréable si on se laisse porter par l’histoire et l’univers.
L’ambiance sonore |
C’est un aspect très travaillé dans ce jeu. Cela commence par les voix avec un doublage d’excellente qualité et un texte très travaillé. On se prend à fouiller un peu partout juste pour entendre les commentaires parfois très drôles de Max, l’héroïne.
Tout au long du jeu, la bande son vient appuyer le propos. Elle se compose surtout de pop et autre morceaux indés qui font très… jeune ado. C’est sûr que ça ne plait pas à tous, mais c’est un puissant renfort de l’immersion dans l’univers du personnage.
Notre avis |
C’est donc un jeu destiné à ceux qui sont prêt à vivre une aventure dans la peau d’une jeune étudiante américaine sur fond de contrôle du temps : ses avantages, inconvénients, conséquences… Mais vous découvrirez également les relations qui lient les personnages, les amitiés, les rancœurs… une aventure plutôt psychologique.
Si vous êtes prêts à cet effort, alors ce jeu vous emportera dans une intrigue bien ficelée qui sollicitera votre réflexion sur vos choix et sur quelques énigmes, votre maîtrise pour les rares passages qui ressemblent à de l’infiltration. Il se trouve que nos testeurs, en tant que gamers acharnés, n’ont pas accroché à l’univers et se sont donc peu intéressés. “Pas mon style”. Donc pour ces jeux qui s’étalent sur le temps – 2 heures de jeu par épisode avec 1 à 2 mois entre chaque épisode – il faut être sûr d’aimer l’univers proposé avant de s’y investir.
En option, vous pourrez travailler votre observation pour trouver toutes les photos bonus à prendre. Il faut d’ailleurs savoir les déclencher ! il vous faut un skate brisé ? à vous de manipuler le skateur pour qu’il chute et casse sa planche. Il faut donc de la suite dans les idées.
Et si j’ai un handicap visuel ? |
L’interface est en blanc crayonné sur l’image de fond. Elle ressort assez bien en général, mais par moment c’est juste.
Et si j’ai un handicap auditif ? |
La musique et les voix sont de puissants renforçateurs de l’immersion dans l’univers, mais comme tout est écrit ou sous-titré, on peut très bien s’en sortir en lisant.
Et si j’ai un handicap mental ? |
Le jeu est simple et accessible puisque c’est du pointer – cliquer. Pas besoin de beaucoup de précision, de réflexes…
Par contre, vous serez confronté à des énigmes, et si vous avez des difficultés à imaginer les choses, à anticiper l’effet d’un retour dans le temps, vous serez bloqué dans le jeu.
Et si j’ai un handicap moteur ? |
Comme vous pouvez aller à votre rythme, ce jeu devrait vous être accessible à part peut être quelques rares passages où vous devez vous cacher et donc demandant un peu plus de finesse dans les mouvements.